Peintures

sur l'épopée ...
Bivouac de Napoléon
Bivouac de Napoléon :

Bivouac de Napoléon sur le champ de bataille de Wagram d'Adolphe ROEHN (1810)

Tableau de Roehn, particulièrement apprécié de l’Empereur qui le plaça dans ses appartements de Trianon ...


La défense de Paris 30 mars 1814
La défense de Paris 30 mars 1814 :

Horace VERNET , la barrière de CLICHY (1820)

Fin mars 1814, la campagne de France et le Premier Empire tirent à leur fin. Fortes de 800.000 soldats européens, rejointes par le comte d’Artois et le duc d’Angoulême, les armées alliées marchent sur Paris. Après avoir forcé les barrières de Belleville, Pantin, Romainville, la butte Saint-Chaumont et le pont de Charenton, elles prennent sur la rive droite de la Seine la butte Montmartre. Le nord et le nord-ouest de l’enceinte de la capitale, de Clichy à Neuilly, sont protégés par 70.000 hommes de la garde nationale. Devant l’avancée des ennemis, le maréchal Moncey se porte à la barrière de Clichy. Pupilles de la garde, invalides, volontaires, ouvriers, citoyens, tirailleurs, élèves des Ecoles polytechnique et vétérinaire : les troupes de Moncey rassemblent 15.000 hommes. Horace Vernet, son frère Carle, les amis et membres des cercles bonapartistes, en font partie. Leur manque d’expérience des armes ne les empêche pas de résister vaillamment en défendant le poste de garde jusqu’à la proclamation de l’armistice. Le 30 mars 1814 avant l’aube, le rappel des tambours annonce l’ultime épisode héroïque de la défense de la dernière barrière, attaquée par le contingent russe.


La campagne de 1814
La campagne de 1814 :

Représentation illustrissime par MEISSONIER (1864)

Napoléon marche à la tête de ses troupes, suivi des maréchaux Ney et Berthier, et des généraux Drouot, Gourgaud et Flahaut. Une deuxième colonne est formée de grognards. La composition respire l’inquiétude, l’angoisse même. Tous avancent en silence dans une neige boueuse, tendus vers le combat qui s’annonce. Ce n’est plus la victoire que représente cette peinture, c’est la fatigue de la guerre, et Napoléon lui-même se détache à peine de ses soldats. La silhouette est celle que rendit célèbre la légende napoléonienne : l’Empereur est vêtu de sa redingote grise et coiffé du célèbre « petit chapeau ».

Le style très minutieux, presque hyper-réaliste de Meissonier, permet de faire passer la vérité du sujet. Les attitudes sont réelles, individualisées, mais tous les hommes sont soumis au même destin. On ressent vraiment le silence obsédant de ces colonnes en marche vers une victoire devenue hypothétique.


Les adieux de Fontainebleau
Les adieux de Fontainebleau :

Antoine Alphonse MONTFORT , adieux de Napoléon à la Garde impériale dans la cour du cheval-blanc du château de Fontainebleau.

Février 1814 : la campagne de France tourne mal ; les généraux ne suivent plus les plans de Napoléon, qui a remporté sa dernière victoire lors de la bataille de Montereau le 18 février. L’Empereur constate : « On ne m’obéit plus ! On ne me craint plus ! Il faudrait que je fusse partout à la fois ! » Il arrive à Fontainebleau le 31 mars avec le projet d’attaquer Paris, occupé par les ennemis. Mais le Sénat et le Corps législatif proclament sa déchéance, et les maréchaux refusent de tenter un dernier assaut. Napoléon propose une abdication conditionnelle : le roi de Rome serait empereur, et Marie-Louise régente. Dès qu’il prend connaissance de la trahison de Marmont, duc de Raguse, qui livre ses troupes à l’ennemi, le tsar Alexandre refuse l’abdication sous condition, et les sénateurs appellent Louis XVIII à régner. Le 6 avril, Napoléon accepte d’abdiquer sans conditions et de bénéficier de la souveraineté de l’île d’Elbe ainsi que d’une rente de deux millions versée par le gouvernement français, tandis que Marie-Louise se voit confier le duché de Parme avec droit de succession pour son fils. Le mercredi 20 avril, c’est le départ pour l’île d’Elbe.